Que devient au p’tit sawyer pendant le confinement ?

8 avril 2020

« Au P’tit Sawyer », c’est notre copain food-truck strasbourgeois à RBS. Clem’ et Jérome préparent chaque semaine des burgers à partir de produits frais et locaux. Le confinement a malheureusement bouleversé toutes leurs activités. Ils nous ont expliqué comment les événements ont pu les impacter et ils nous ont annoncé le lancement de leur livraison à domicile !

Pour l’instant, vous avez arrêté votre food-truck, est-ce que vous envisagé de relancer partiellement vos activités si le confinement persiste ?

Grande nouvelle ! Nous allons prochainement lancer la livraison à domicile dans Strasbourg et ses alentours. Les commandes (pour un montant minimum de 14€ + 1€ de frais de livraison) pourront être passées du lundi au jeudi et nous livrerons le vendredi et samedi. Tous les éléments du burger seront dans une box (pain, viande, champignons, sauces…), il suffira de les assembler, cuire la viande et réchauffer le pain si on le souhaite. En accompagnement, on propose une salade de carottes et noix ou des spaetzles qu’il faudra également réchauffer. On aura aussi des boissons de la gamme Lisbeth et des desserts.

Est-ce que vous avez eu le temps de vous préparer à ce confinement ?

Le confinement officiel a commencé le mardi, mais dès le samedi on a senti qu’il fallait réagir : nous avons décidé d’arrêter de travailler et de ne pas passer de commande pour la semaine.

Vous servez beaucoup de produits frais, est-ce que vous avez été contraint d’en jeter en quantité ?

Étant donné qu’on a pu s’y attendre quelques jours avant, nous avons limité au maximum les stocks et nous n’avons donc pas repassé de commande. On a eu un peu de chance dans ce « mega bug » finalement. Ce qu’il nous restait, on l’a donné à La Roue Tourne (une association qui vient en aide aux SDF : nourriture, logement, aide administrative….) et ça nous a permis de ne rien jeter à la poubelle. Nous avions encore par exemple de la salade, des champignons, de la sauce, du fromage,… Des petits trucs qui forcément restaient dans le frigo à la fin d’un service.

Vous avez des lieux définis chaque semaine où vous allez avec votre food truck, est-ce que vous pourrez garder les mêmes à la fin du confinement ?

Normalement le confinement ne va pas poser de problème. On a des contrats à l’année sur certains emplacements alors au moins jusqu’à fin 2020 on est bon. Après on a pas mal de parkings privés. Généralement, ça se passe bien avec les personnes qui nous louent le parking, ils sont très compréhensifs. Quand ça devra repartir, ça repartira ! À ce niveau là, y’a pas de problème.

Est-ce que vous savez déjà si vous allez recevoir des aides de l’État ?

C’est un peu le flou. On va attendre la fin du confinement, ça se jouera surement à ce moment là. Pour l’instant, on a suspendu nos crédits, la prime d’assurance,… On n’a pas de salariés donc ça va et il y a certaines charges fixes qu’on a pu décaler. Les assurances et banques sont plus flexibles en ce moment.

Comment utilisez-vous ce temps de confinement ? Est ce que vous testez des nouvelles recettes ?

Durant ces trois premières semaines, on a profité de faire des choses qu’on n’a pas l’occasion de faire normalement. Forcement, vu qu’on cuisine un peu il y a des idées qui viennent. Même en temps normal, on change assez régulièrement les recettes de burgers. Après c’est sympa de pouvoir faire un peu de pâtisserie. Faire des brioches c’est clairement le truc que t’as pas le temps de faire quand tu bosses !

Pour le P’tit Sawyer, on essaye surtout de maintenir le lien avec les clients sur les réseaux, d’où le fait qu’on partage la petite tarte qu’on fait, les activités à droite à gauche,… Ça donne de la vie à nos réseaux et si on peut faire rigoler les gens durant cette période c’est cool ! On a aussi lancé un chant de soutien le soir à 20h avec des voisins ! On essaye de mettre un peu de folie en confinement, on chante, on met l’ambiance ! On a même créé une page Facebook « Strasbourg chante pour toi » pour partager et envoyer du soutien aux personnels soignants et à ceux qui travaillent encore pour nous tous !

Comment vous envisagez l’après-confinement ?

Ce qu’on a perdu est perdu mais on pense que les clients vont revenir. Les gens seront contents de pouvoir refaire leurs activités quotidiennes. Plus le confinement est respecté, plus ça ira vite. Un, voire deux mois de perdus c’est difficile parce les beaux jours, le printemps, c’est la pleine saison qui commence pour les food-trucks. Il faut rester optimiste, nous ça va, on va s’en sortir ! On peut pas laisser nos gourmands comme ça c’est pas possible !

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Margot GESIOT