La SPA de Strasbourg à l’épreuve du Covid

28 avril 2020

Située 7 Rue de l’Entenloch, la SPA de Strasbourg reste ouverte aux adoptions depuis le début du confinement. Danielle Gilliot, présidente du refuge, nous parle de ce nouveau mode de fonctionnement mais aussi de ses craintes du « postconfinement ».

Adopter pendant le confinement

Si vous vous sentez prêt à devenir l’heureux propriétaire d’un animal de compagnie, la SPA de Strasbourg continue les adoptions ! Un nouveau mode de fonctionnement a été mis en place. Danielle Gilliot précise : « Les adoptants potentiels doivent aller sur notre site pour visualiser les animaux. Il faut ensuite passer un entretien téléphonique pour valider une adoption potentielle et obtenir un rendez-vous à heure fixe ». Arrivé au refuge, des gestes barrières doivent être respectés : port du masque, distances de sécurité, chacun son propre stylo, …

Pour déterminer les capacités d’accueil du ou des adoptants, un questionnaire est envoyé avant le rendez-vous. Les questions se concentrent sur la famille, les enfants, la présence d’autres animaux, le travail, mais aussi les antécédents : « Prendre un chien quand on n’en a jamais eu, c’est un parcours du combattant ! ». Une promenade est organisée pour déterminer l’entente chien-adoptant. Des bénévoles sont aussi autorisés à se rendre à votre domicile : « En ce moment comme on a moins de monde, on est plus vigilant et on a plus de temps à consacrer à la famille ».

Il n’y a pas « d’abandon Covid-19 »

Nous avions déjà pu vous en parler dans un article, les animaux ne sont pas porteurs du virus. « Le seul moyen qu’un animal transmette le virus, c’est qu’un crétin s’amuse à cracher sur un chien ou un chat avant que quelqu’un d’autre le caresse et mette sa main sur son visage. Il faut que les gens arrêtent d’avoir cette peur. J’ai vu des gens qui passaient leur chat au gel hydroalcoolique ou leur chien à l’eau de javel, c’est n’importe quoi ! », signale la présidente du refuge. Elle est néanmoins formelle : aucun animal n’a pour l’instant été recueilli suite à des gens craignant le virus. Cependant, des abandons ont eu lieu après à des hospitalisations ou des décès liés au Covid-19 : « les enfants ou parents ne pouvant pas prendre le relais, ils nous apportent des animaux ».

Les craintes du « post-confinement »

Malgré que la SPA reste ouverte, elle craint un pic d’arrivées à la fin du confinement. En effet, au printemps, les chattes mettent bas. Il y a donc énormément de chats dehors en vadrouille, qui vivent dans de mauvaises conditions. La fourrière ayant limité son champ d’action, elle ne peut pas tous les récupérer. « Ça nous fait peur parce que l’année dernière le refuge était plein à cette période et là on a très peu d’entrées de chats ». D’autre part, certaines personnes, ayant adopté un animal peuvent se retrouver, une fois le travail repris, en manque de temps. « Au niveau des animaux que nous avons placé, j’ose espérer que le tri a été suffisamment bien fait » précise Danielle Gilliot. Mais ce type de retour reste une possibilité. Il est aussi possible que des personnes perdent leur travail pendant la crise et se retrouvent avec des problèmes d’argent ne leur permettant plus de prendre soin de leur animal de compagnie. Enfin, les expulsions étant différées, le refuge craint que des abandons de ce genre puissent aussi être retardés. « Personne ne peut savoir, c’est un sacré point d’interrogation : comment les gens vont trouver une stabilité, du boulot ou de l’argent… ».

Contact SPA de Strasbourg : 03 88 34 67 67

Margot GESIOT