Des blocages utiles pour les agriculteurs ?
Mardi 30 janvier se déroulait la deuxième salve de blocage par les agriculteurs des portions de route strasbourgeoises M351 et M35. Des opérations menées suite à une colère collective sur plusieurs sujets, les jachères, la loi EGalim, les importations trop nombreuses, mais aussi les normes trop strictes pour la production française. Notre journaliste Louis Roche, s’est rendu sur la voie rapide bloquée par les agriculteurs pour les interroger sur ces mesures trop strictes qui, finalement, leur mettent des bâtons dans les roues.
Un soutien de taille
Le mercredi 31 janvier, ce sont les enfants des agriculteurs qui étaient mobilisés. Ils ont défilé dans Strasbourg sur leurs tracteurs électriques ou à pédales pour les plus sportifs. Accompagnés par leurs parents, c’était l’occasion pour eux de mener une action qui allait intriguer le grand public, et en fin de compte, les sensibiliser à leurs actions. (Voir les photos ci-dessous)
Des revendications entendues par le gouvernement
Depuis, le Premier ministre Gabriel Attal et son gouvernement ont formulé plusieurs annonces dans le but de satisfaire ce corps de métier essentiel en France. Une mission réussie puisque les deux syndicats majeurs du secteur agricole que sont les Jeunes agriculteurs (JA) et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) ont appelé à la fin des opérations de blocages. Lors de sa prise de parole, vendredi 1er février, le néo premier ministre avait axé son discours sur deux mots d’ordre qui étaient « produire et protéger ». Parmi les mesures, il y avait l’objectif de souveraineté alimentaire inscrit dans la loi, une enveloppe de 150 millions d’euros pour les éleveurs, des aides à l’installation pour encourager le renouvellement des générations, ou encore une « mise en pause » du plan Ecophyto de réduction des pesticides. Une dernière mesure qui devrait satisfaire les militants écologistes.