A la (re)découverte des OSTs de Final Fantasy VII

28 mars 2020

Le confinement nous permet de nous replonger dans des vieux souvenirs audio pour combler un peu le temps et à la demande de notre chef de chronique Nishan ( je ne sais pas trop en fait son statut exact mais celui-ci me paraît tout à fait adapté ), nous allons vous proposer avec Julien plusieurs petits articles autour de la musique de jeu vidéo afin de vous faire (re)découvrir des perles.

Je ne peux m’empêcher de me dire que si Final Fantasy VII Remake n’avait pas été retardé nous aurions certainement le confinement le plus idéal possible en tant que gamer (!), mais un peu de patience encore. J’en profite pour vous faire un petit historique de cette musique qui a pris désormais une place mythique voire légendaire dans la culture collective, pas uniquement chez les gamers, car tout le monde a déjà entendu cette musique même par hasard.

Souvenez-vous : Final Fantasy VII est un jeu japonais développé par Square Enix sorti en 1997 sur PlayStation. Il est prévu pour un format disque qui a une plus grande capacité de stockage qu’une cartouche. Cette capacité permet d’améliorer les graphismes mais également la musique. Voulant intégrer des parties chantées à la bande-son du jeu, le compositeur Nobuo Uematsu a choisi d’utiliser des fichiers MIDI pour composer la partie instrumentale (c’est à dire que la musique a été réalisée de manière électronique). Les parties vocales, enregistrées par des chœurs devaient être rajoutées par-dessus mais le stockage du disque n’était pas suffisant pour les contenir toutes et elles ont dû être supprimées. Une seule a été conservée, celle accompagnant le combat final. Il s’agit de One Winged Angel, un thème bien connu de la communauté des gamers.

Nobuo Uematsu est né le 21 mars 1959 à Kôchi au Japon. C’est à l’âge de 12 qu’il se prend de passion pour la composition et rêve alors de marcher dans les pas de son idole, Elton John. Autodidacte n’ayant jamais pris un seul cours, son premier contact avec la musique se fait à travers la guitare, instrument emprunté à ses grands-parents. En parallèle, il se forme également au piano. Vers l’âge de 22 ans, il intègre un groupe de rock en tant que claviériste mais se rend vite compte qu’il préfère composer plutôt que jouer. Il envoie donc quelques maquettes à des agences de publicité avant de composer plusieurs jingles pour une radio commerciale. En 1985, il rencontre Hironobu Sakaguchi par le biais d’un ami commun et finit par rejoindre les rangs de Square, qui n’est encore qu’un petit studio de jeux vidéo. Cette entreprise se retrouve en difficulté financière l’année suivante, son collègue et ami Sakaguchi tente alors le tout pour le tout et finit par créer Final Fantasy.

Succès immédiat, Final Fantasy se transforme rapidement en série pour laquelle Uematsu compose seul jusqu’au neuvième épisode. Par manque de temps alors qu’il devient le responsable de la branche musicale de Square, il cède peu à peu sa place à différents compositeurs avant de laisser « sa » série entre les mains d’autres musiciens. Il quitte Square en 2004 pour travailler à son compte en fondant sa société Smile Please. Il reste cependant en bons termes avec Square, et compose les bandes originales de plusieurs projets du studio, dont Final Fantasy VII Advent Children et Final Fantasy XIV. Dès 2005, il annonce son soutien au studio Mistwalker, studio fondé par son vieil ami Sakaguchi, et signe les musiques de plusieurs de ses jeux. En 2006, il crée son propre label, Dog Ear Records, qui se charge de la publication de ses différents travaux et de ceux de plusieurs autres artistes.

La musique originale de Final Fantasy VII reste épique par sa qualité d’écriture et son interprétation de l’époque. Grâce à la renommée du jeu, le compositeur nous offre une réorchestration incroyable de son travail originel avec le concours d’un des meilleurs orchestres du monde le London Symphony Orchestra. Je vous laisse découvrir l’album …

Avec la sortie du remake je me suis demandé ce que le compositeur allait nous réserver et je dois dire que c’est une surprise de taille. La bande son est juste INCROYABLE ! Le travail est à la hauteur de la légende avec une OST retravaillé en profondeur et qui nous plonge encore plus loin dans la nostalgie pour les retros gamers comme moi mais qui permettra à la nouvelle générations de peut-être vivre les mêmes sensations que nous à l’époque de la découverte de ce jeu sublime. Voici un comparatif assez bien fait des vieux sons et des nouveaux je vous laisse apprécier pour vous faire une idée.

Petite pépite avec une nouvelle pièce qui est la chanson de Cloud intitulé « HOLLOW » dans un style assez improbable avec de l’harmonica. A découvrir :

Bonne écoute à tous et à très bientôt à la radio !

Frédéric DURRMANN,

Chef d’orchestre du No limit Orchestra et membre de la Chronique du Geek